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Le Caftan dans tout ses Etats

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L’Art de la Broderie de Perles sur Caftan

La broderie à la main sur Caftan se fait sur des motifs du dessin (modèle) en association avec un styliste ou  le  créateur du caftan.

Il existe plusieurs familles de points : les points de croix, de nœuds, linéaires et plats. En haute couture, le point de Lunéville est très utilisé pour la pose de perles, paillettes, plumes, coquillages, rubans et lacets dans le prêt-à-porter de luxe.

Broderie point de Lunéville

Broderie point de Lunéville

A la demande de plusieurs de mes amies, j’écris donc cet article sur la broderie de perles à la main qui donne au caftan une valeur énorme.

La broderie ne concerne pas que le fil puisqu’il s’agit de l’embellissement d’un Caftan. On peut donc broder les perles, des paillettes, des pierres, des Swarovski, du cristal que vous pouvez trouvez chez des artisants à la Médina.

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La pose de perles sur une grande surface de tissu peut être longue et fastidieuse si vous réalisez ce travail à l’aiguille ; c’est pourquoi on effectue généralement ce travail au crochet de Lunéville.
Les brodeuses qui ne connaissent pas cette technique mais ont vu le film « Brodeuses » ou connaissent le travail de l’atelier de M. LESAGE (reportage des Racines et des Ailes) voient de quoi je parle … La pièce est tendue sur un métier et on travaille sur l’envers.
Les fournitures sont chargées sur le fil d’une bobine et posées sur l’envers (sous le métier)…

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J’espère avoir répondu le plus clairement possible à vos questions, mais si ce n’est pas le cas n’hésitez pas à me laisser un message.

Si mon article vous a plu partagez le autour de vous et notez le sur mon site www.nadiatlemsanistefanova.com

La Djellaba Marocaine : Le costume national au fil du temps et des aiguilles

La Djellaba, symbole de maintes valeurs patriotiques, costume officiel de l’allégeance (La Baiâ), habit certifié des membres du gouvernement au parlement, portée depuis des siècles par tous les Monarques du Maroc pendant les fêtes religieuses ainsi que les cérémonies officielles, a toujours été et perdure l’habit représentatif de la femme marocaine.

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Difficile de ne pas ressentir de fierté devant la beauté majestueuse de notre costume national, patrimoine extraordinaire, qui ne se contente pas de continuer à exister, mais s’est laissé porté au fil du temps, pour évoluer et s’adapter à chaque époque grâce à la passion et le savoir-faire de grandes figures marocaines de la création stylistique.

Dès l’indépendance de notre pays en 1956, la femme marocaine déterminée à participer à la construction d’un Maroc riche de ses Hommes et sa culture, a troqué le « haïk : un large tissu de coton ou de laine de à peu près 5 mètres de longueur sur 1.60 M de largeur qui couvre le corps de la femme ainsi que son visage » contre la Djellaba, qui était jusqu’alors un habit masculin.

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L’habit a entamé son parcours avec un premier aspect : couleur sombre et coupe large associées à un voile en mousseline sur le visage et une capuche soigneusement épinglée couvrant les cheveux, puis n’a cessé de connaître d’importantes métamorphoses au fil des quatre dernières décennies, pour se retrouver aujourd’hui à des années lumières de son image péjorative de « cache misère » ou pure « aliénation vestimentaire ».

La Djellaba s’est désormais réservé une place dans le monde de la Haute Couture : Symbole d’élégance porteur d’un merveilleux message de la belle envergure de notre patrimoine culturel.

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Fière de son parcours, la Djellaba marocaine s’est mise au diapason de l’évolution des modes de vie et des mentalités. Adoptée à Hollywood par Elisabeth Taylor depuis les années 80, portée par Attar Hakim, Ilham Chahin et Nabila Oubeid ainsi que d’autres figures emblématiques dans de grands événements du Cinéma Arabe. Eh oui ! cela fait belle lurette que la Djellaba a apprivoisé d’autres horizons en prenant le large mais nos stylistes marocains continuent à garder leur droit d’auteurs, à la rêver et la remodeler avec finesse et un beau souffle d’émancipation tout en lui préservant son authenticité en conjuguant tradition et modernisation.

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Elizabeth Taylor en Djellaba Marocaine

Réinventée dans les moindres détails, coupes tantôt sobres, tantôt rebelles, la Djellaba continue à assumer sa fonction et sa capacité à s’adapter à toutes les occasions, et symbolise encore l’habit de «l’ouker :deuil» pendant les trois jours de recueil qui suivent les funérailles dans la tradition marocaine.

Voyageant au gré du vent, elle ne renie pas ses origines et puise tous ses matériaux des petites mains des artisans marocains, continuant à exercer leur métier dans les petites boutiques qui constituent l’âme de l’ancienne médina : Laâkad, Sfifa, le tissage de la soi et des tissus en lainage, des détails dont seuls nos artisans détiennent les secrets. Notre patrimoine est un gisement de savoir-faire qui ne saura s’épuiser et dont la valeur n’arrête de croître. Chaque année, des centaines d’explorateurs et d’exploratrices de ce magnifique gisement, qui ont refaçonné la Djellaba afin de lui donner encore plus de splendeur et davantage d’ouverture, nous invitent à des voyages dans le temps, l’art et la culture lors des différents défilés, au Maroc et à l’Etranger. Forts de leur esprit de créativité et de rénovation, tous déploient tous leurs sens au triomphe de la Djellaba. Nos fervents créateurs et créatrices revendiquent ces évènements comme un hommage à toutes ces femmes, dans leurs maisons en médina, qui ont usé leurs yeux sur les canevas de broderies ou à fabriquer minutieusement les Akads une par une. Un hommage à tous ces enfants apprentis artisans qui ne cessent de frotter le fuseau servant à façonner le fil contre leurs mains et cuisses puériles. Un hommage à tous ces maâllems anonymes qui donnent naissance à la Djellaba centimètre par centimètre en toute délicatesse.

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La Djellaba, costume se conjuguant au masculin et au féminin, tunique maghrébine néanmoins représentative de la femme marocaine, cet habit, tel le phénix, a toujours su renaître de ses cendres.

Chaque année, à deux semaines du mois de Ramadan, le magazine « Citadine » organise un défilé de Djellaba. Cette manifestation présente des femmes et des hommes sous toutes les coutures dans un show insolite : Un défilé où Maghreb, Occident et Orient se conjuguent au présent au sein du Riad le plus révélateur de la beauté architecturale du Palais Tazi de Rabat- Maroc, face à la merveilleuse coupole vitrée, symbole de la richesse que génère le mariage des cultures. Maghreb, Occident et Orient se conjuguent au présent pour nous rappeler un beau message : La force que procure l’ouverture à la différence. Différence de cultures signifiant avant tout complémentarité et donc enrichissement.

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Un événement d’une telle envergure exige un budget proportionnel à son impact culturel et socio-économique. Ciel Mon Maroc ne pouvait en aucun cas se permettre la prétention de mener « Djellaba 2006 » à réaliser ses espérances et atteindre les objectifs culturels qu’il mérite sans partenaires décidés à adhérer à la promotion de notre patrimoine. Initié par l’Agence Ciel Mon Maroc Communication, le « Défilé Djellaba » est soutenu par la mairie de Rabat, qui corrobore sa prédisposition et son ouverture à associer la ville à tous les événements culturels à l’instar de toutes les Capitales des pays développés et la contribution de Mégatel. Pour ce premier lever de rideau, le magazine « Citadine » se veut être partenaire et promoteur de cet événement artistique dans la perspective d’en faire le rendez vous annuel incontournable des grands stylistes. La Première chaîne nationale RTM a adopté l’événement et prouve une fois de plus son engagement à soutenir les projets artistiques et culturels prometteurs. La chaîne arabe art sera présente témoignant ainsi de la portée d’un tel show et le franc intérêt que le monde arabe accorde à la pérennité du patrimoine culturel marocain.

Découvrez ma collection de Djellaba ici